AIX LES BAINS, BERCEAU DU ROMANTISME - ALPHONSE DE LAMARTINE (1790-1869)

Aix-les-Bains est une station thermale spécialisée en rhumatologie et ORL, située au bord du lac du Bourget, en Savoie, dans l'est de la France.

On y pratique la baignade, la voile et le golf.

 

La ville possède plusieurs monuments emblématiques tels que les vestiges romains du temple de Diane et de l’Arc de Campanus, et le château de la Roche du Roi, de style Belle Époque.

 

Datant du XIIe siècle, l'abbaye d'Hautecombe, sur la rive opposée du lac, abrite une nécropole du royaume de Piémont Sardaigne.

 

À proximité, le mont Revard offre des sentiers de VTT, et des pistes de ski alpin et de ski de fond.

 

 

La ville a attiré de nombreux artistes qui y ont séjourné, à commencer par Lamartine, ce poète par qui naîtra le mouvement romantique.

 

Comme eux, venez à Aix les Bains profiter de cet environnement naturellement poétique pour faire une pause romantique.

 

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Bonus clin d’œil au poème de Lamartine, vidéo ci-dessous :

Alphonse De Lamartine                    arrive à Aix-les-BainS … il y a 200 ans

 

Du 6 au 26 octobre 1816, alors qu’il a 26 ans, le poète Alphonse de Lamartine vient en cure à Aix-les-Bains pour soigner une maladie pulmonaire.

 

La ville de 2000 âmes est alors en plein renouveau thermal avec ses bâtiments flambants neufs, et commence à être une destination très à la mode, notamment fréquentée par la famille royale de Sardaigne, celle de Napoléon 1er,…

 

En fait, rêvant d’écrire sans vraiment y parvenir, c'est davantage par désœuvrement et pour soigner sa dépression qu'il vient séjourner au bord Lac du Bourget.

 

Il trouve dans ce décor, à la fois puissant et apaisant, le calme et le repos.

Alphonse De Lamartine et sa muse

 

 

A la pension Perrier où il loge, il rencontre Julie Charles. Timide, maladive et mélancolique, c’est la « phtisie » (tuberculose galopante) qui l’a conduite à Aix les Bains.

 

Elle sera la passion de sa vie. 

 

Malheureusement, de six ans son aînée, elle est mariée à l’illustre physicien Jacques Charles et leur amour est impossible.

 

Le 10 octobre 1816, Alphonse la sauve d’un naufrage au cours d’une tempête sur le lac du Bourget. Il écrira : « J’ai sauvé avant hier une jeune femme qui se noyait, elle remplit aujourd’hui mes jours ».


C’est un coup de foudre. Les deux amants feront de nombreuses promenades en barque sur le lac du Bourget, abritant leur amour dans la Grotte Bourdeau loin du monde et hors du temps. 

 

 

Quinze jours de passion. Puis ils se séparent, se promettant de se revoir l’année suivante. 

Mort de Julie Charles et naissance du romantisme

Mais Julie Charles ne reviendra pas à Aix les Bains, elle s’est éteinte le 18 décembre 1817.

La douleur de Lamartine est immense. C'est ce drame qui va inspirer les 24 poèmes des «  Méditations poétiques », qui seront le creuset du romantisme, abordant le thème nouveau des émotions les plus intimes.

Au cours de ce séjour, du 21 août au 17 septembre 1817, il écrit «Le Lac»*, à l’intention de l’absente. Dans ce poème, il donne à Julie le nom d’Elvire.
Ainsi, Julie reste «l’inspiratrice incomparable du poète».

 

«Lamartine n’est devenu Lamartine qu’après sa rencontre avec Julie» disait l’Académicien René Doumic.

 

 * Poème intégral à la fin de l’article

Les séjours suivants

Lamartine reviendra encore six fois à Aix les Bains.

 

 

Du 30 juillet au 24 août 1819, à la Pension Perrier, il rencontre sa future épouse Mary Ann Elisa Birch, artiste peintre et sculptrice française d’origine britannique. 

1820 est l'année de tous les bonheurs : les « Méditations poétiques» passent de phénomène à révolution littéraire.

Du 15 avril au 15 juin, Lamartine séjourne à la Pension J.J. Perret et se marie à Chambéry avec Mary-Ann puis il partira pour l’Italie, Naples, où il est nommé attaché à l'ambassade de France. Sur les bords du lac du Bourget, le romantisme est désormais une évidence depuis cette époque.

 

Du juin au 17 septembre 1821, il séjourne à la Villa Chevalley.

 

En 1822, il ne vient pas à Aix, du fait de la naissance de sa fille : Julia, prénom hommage à Julie Charles.


Son sixième séjour a lieu aux mois de juillet et août 1823, à la Pension J.J. Perret.

 

 

Il revient ensuite du 1er juin à la fin août 1825. Puis il part à Florence où il est nommé Ambassadeur extraordinaire.

 

Son dernier séjour à Aix les Bains se déroule du 2 juillet au 2 septembre 1830, toujours à la Pension J.J. Perret.


En décembre 1832, il perd sa fille Julia et transcende la douleur de ce drame en se lançant en politique. Carrière qu’il achèvera en 1848.

 

Alphonse de Lamartine meurt en 1869, à Paris, presque octogénaire.

Hommage de la Ville D’Aix les Bains à Alphonse de Lamartine

C’est à partir de 1925 qu’un hommage est rendu à Lamartine. Il est statufié sur un socle de rocher et de béton par Mars Vallet, dans la propriété de Châtillon. 

 

 

 

 

 

En 1927, la stèle de marbre rose du sculpteur Carle est installée au nord de la colline de Tresserve, là où Lamartine aurait reçu l’inspiration du «Lac». 

 

 

 

 

En 1962 est inauguré le buste du poète par David d’Angers devant la mairie de Tresserve.

 En 1990, la Ville d'Aix-les-Bains lui érige une statue en bronze réalisée par Livio Benedetti dans le parc floral des Thermes.

L'héritage Romantique d’Alphonse de Lamartine à Aix les Bains

Aix les Bains, Riviera des Alpes, baignée des eaux limpides de son lac, entourée de montagnes majestueuses, bénéficie d'un cadre idéal à la rêverie et à la création.
Grâce à Lamartine et à ses amours malheureuses, Le Lac du Bourget est à jamais identifié comme le cœur de la naissance d'un mouvement éternel.
"Le Lac" est considéré, aujourd’hui encore, comme le fleuron de la poésie romantique. 

 

 

Chaque année, fin septembre-début octobre, le festival "Les Nuits romantiques" donne rendez-vous aux amoureux de la musique et de la nature. 

  

 

 

Le musée Faure d'Aix-les-Bains, a reconstitué la chambre de Lamartine à la pension Perrier. 

 

 

A noter que le musée accueille par ailleurs une belle collection d'œuvres des années 1850 à 1920, parmi lesquelles de magnifiques sculptures de Rodin.

Âmes romantiques, venez rêver à Aix les Bains !

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Votre ville a aussi reçu l’empreinte d'une personnalité : parlez-nous-en dans les commentaires sous le poème : 

 

  

 

Le Lac

Alphonse de Lamartine

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, 
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
 

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Commentaires: 2
  • #1

    Kynan (lundi, 28 février 2022 19:16)

    jetudis se text en coure de fransais et il et vraimen bien, je doit fzire une rédaction sur selui la.

  • #2

    Meublé LE BIENHEUREUX (mardi, 01 mars 2022 09:06)

    Bonjour Kynan,
    Merci pour votre message. J'espère que la mise en contexte du poème vous aidera pour sa compréhension.
    Bien cordialement.